Travailler avec les élixirs floraux implique de devenir acteur de son changement. Pour cela, certaines étapes sont nécessaires. La première est celle de la prise du rendez-vous quand il devient vital pour une personne de remettre de l’ordre dans sa vie. Puis, vient celle de l’entretien en lui-même pour passer à un autre niveau de compréhension. Enfin, le florithérapeute propose à son client de définir une intention (objectif, désir, souhait) pour soutenir le processus de rééquilibrage. Il est donc légitime de se demander comment ce désir de changement et cette notion d’intention peuvent se mettre en place pour des nourrissons ou jeunes enfants qui ne sont pas demandeurs au départ.
Il est évident qu’un enfant qui n’a pas la parole (ou peu) ne sait pas demander explicitement de l’aide. Cependant, il a de multiples façons d’exprimer son inconfort : pleurs, bruits, agitation, agrippement auprès d’une figure parentale, agressivité (contre lui-même ou contre autrui), incapacité à rester seul, apathie, désintérêt. Ces signes sont de précieux indicateurs pour les parents. Ils leur permettent de remarquer que quelque chose n’est pas en paix, tant au niveau émotionnel que physique (reflux gastro-oesophagien, constipation, diarrhée, etc).
Lors de l’entretien, le conseiller aura pour mission de décrypter les maux au-delà des mots et de poser des hypothèses. En s’adressant également à l’enfant (même s’il ne parle pas), il pourra également noter ses réactions (sourire, moue, froncement de sourcils, agitation, etc) à l’évocation de ces problématiques. Une fois que les élixirs floraux auront été déterminés, le travail avec l’intention peut se faire comme avec un adulte. Il suffira de définir un nom pour le flacon et de lui répéter à chaque fois que les gouttes lui seront proposées. A ce sujet, rappelez-vous qu’un enfant, même en bas âge, gardera toujours son libre-arbitre. Il choisira, ou non, de s’ouvrir à la proposition de rééquilibrage offerte par les Fleurs de Bach.
A ce propos, j’ai une anecdote à vous raconter au sujet d’un garçon de deux ans dont la maman avait choisi d’appeler son flacon : « Bébé cool, je lâche-prise ». Celui-ci traversait la fatidique période du « non » et s’opposait à tout avec beaucoup d’autoritarisme. Au bout d’une semaine, au moment de le mettre dans la poussette (moment délicat au cours duquel l’enfant joue avec le mécanisme de fermeture et refuse de se mettre dedans avant une longue négociation), elle lui répète les termes du contrat : « Tu peux remettre les clips une fois et après maman te met dans la poussette ». Immédiatement, l’enfant s’est exécuté et lui a lancé en s’installant : « Je lâche-prise ! ».
Je pourrais vous raconter d’autres histoires passionnantes, tout comme mes consoeurs et confrères conseillers. Beaucoup de parents nous relatent que leurs bébés ouvrent grand la bouche dès que le flacon se présente à eux. Quand les enfants sentent que quelque chose leur fait du bien et les aide à se sentir plus calme, ils se prêtent facilement au jeu des Fleurs de Bach et réclament « les gouttes magiques ». Parfois, ce sont même eux qui y pensent à notre place.