Le jardin dans lequel je prends toutes mes photos n’est pas vraiment le mien mais celui de ma famille. Il a été aménagé par mes grands-parents et arrières grands-parents. Tout ce terrain a une histoire dont les arbres du clos sont les témoins silencieux.
Dans cet espace immense, un petit endroit m’a été dédié. Je l’ai appelé « mon coin de jardin ». Quand je m’occupe de lui, je prends soin de moi, et inversement. Il est devenu comme une extension de moi-même et nos coeurs battent à l’unisson. Au creux de cet espace, tout près d’un parterre de Véroniques, j’ai pris l’habitude de déposer une pierre d’ardoise qui se charge de ses belles énergies. Ainsi, lorsque je m’absente, ce petit carré minéral me permet de rester intimement liée avec l’esprit de ce lieu.

Il y a peu de temps, un proche m’a écrit ceci : « C’est tellement joli et lumineux quand tu parles de cette histoire du jardin avec tes mots. Je le vois maintenant comme un être vivant. Chaque plante est une cellule ou un petit morceau de cet être sensible ». On peut dire que cette personne n’était pas très ouverte à toutes mes expérimentations. Elle m’observait souvent d’un air un peu inquiet, surtout lorsque j’ai décidé, de ne plus exterminer les pucerons de mon viburnum. Mais en voyant mon coin de jardin évoluer et se sublimer, elle est devenue convaincue de la justesse de mon travail. Maintenant, elle me demande même de prendre soin de quelques plantes qui lui appartiennent.
Depuis trois ans, ce petit carré de nature m’aide à comprendre et à apprendre la notion d’équilibre. Dès qu’il vit quelque chose de particulier, nous en discutons ensemble afin de remettre de l’ordre dans notre dynamique de vie commune. Certains événements, comme l’écroulement d’un vieux grillage (celui qui borde mon terrain avec celui du voisin) et la dégénérescence brutale de mon groseiller à fleurs, m’ont fait réfléchir à cet effet miroir. Je me suis demandée quelles parties de moi n’avaient plus leur raison d’être et nécessitaient de renaître. C’est comme si le jardin pointait du doigt un processus qui était inconsciemment à l’oeuvre chez moi.

Tous ces merveilleux enseignements je les dois à Perelandra et à l’apprentissage du partenariat cocréatif avec la Nature tel que Machaelle Small Wright l’expérimente depuis le milieu des années 70. Il me reste encore beaucoup de leçons à apprendre et de pratiques à mettre en place pour devenir une jardinière de la nouvelle ère. Il faut aussi que les consciences s’ouvrent encore un peu pour accepter de s’en remettre aux Intelligences de la Nature qui savent mieux que quiconque comment tendre vers un équilibre global.
Si vous voulez en savoir plus, je partage quelques textes sur la page Facebook Devenir-cocréatif et je co-organise des conférences qui se déroulent toute l’année (démarrage en février prochain pour un cycle de six mois).
très agréable à lire et à suivre, j’aime beaucoup cette mise en connexion entre ce qu’il se passe dans le jardin et ce que cela peut représenter dans l’intériorité. J’aime particulièrement cette sensation de résonnance entre ce que nous sommes et ce que notre environnement nous renvoie, ou aussi comment nous recevons notre environnement. Merci.
Merci beaucoup !