La méditation de pleine conscience

Publié le 25/04/2018 - Catégorie : Développement personnel

Ecrire un article sur la méditation n’est pas chose facile tant le sujet est vaste. Cette pratique bouddhiste est même devenue un véritable phénomène de mode depuis ces trois dernières années. Dans un sens je me réjouie que beaucoup de personnes s’y intéressent mais d’un autre côté, cela m’attriste de voir ce qu’on en fait : un business, une obligation, une norme.

Je ne reviendrai pas sur les différentes formes de méditation qui existent mais souhaite m’attarder sur une branche contemporaine qui nous vient des Etats-Unis : la méditation de pleine conscience ou mindfulness.

Une révolution intérieure

Cette pratique a littéralement changé ma vision de la vie, la relation que j’ai avec moi-même et avec les autres et ma capacité à gérer mes émotions. Il y a eu un avant et un après, comme si la méditation avait enfin répondu à un besoin profond.

Toute jeune déjà, je me demandais comme trouver le repos de l’esprit. Comme beaucoup d’entre nous, j’étais la championne du vélo qui pédale tout seul dans la tête. Mon mental a toujours eu tendance à tout amplifier, tout mélanger et à s’inquiéter pour tout. Ce fonctionnement interne a alimenté : des angoisses, de l’immobilisme, de la projection et beaucoup de fatigue nerveuse.

Tout a commencé quand j’ai repris un travail dans les ressources humaines que j’ai vécu comme un non-choix dans ma vie personnelle. Je me suis rapidement sentie sous pression, tendue, à la limite du craquage. Pourtant, je savais que je n’avais pas d’autre choix que de tenir et de réussir à gérer la pression.

Premiers pas

Je me suis lancée toute seule dans la méditation grâce à une application sur smartphone du nom de « Headspace » (développée par Andy Puddicombe). Je me suis mise à faire des exercices tous les jours mais je sentais que j’avais besoin de comprendre la philosophie derrière cette pratique.

Par hasard, une amie m’a proposé d’aller à une conférence sur la méditation de pleine conscience animée par Jon Kabat-Zinn, le fondateur des programmes de méditation MBSR (Réduction du stress par la pleine conscience) et MBCT, (thérapie cognitive basée sur la pleine conscience). En France, ces travaux sont arrivés quelques années plus tard par le biais de Christophe André, au sein de l’hôpital Saint Anne à Paris. Les neurosciences se sont rapidement intéressées au sujet et ont étudié les effets de la méditation sur le cerveau. Une fois que tout a été validé et approuvé par les scientifiques, le plein essor de cette méthode était lancé.

Pratiquer, pratiquer, pratiquer

J’ai ensuite cherché un programme MBSR sur Paris et un mois après, je débutais ma première soirée de méditation avec Geneviève Hamelet. Le programme s’étale en tout sur 8 semaines. Le groupe est toujours le même et se réunit pendant 2h chaque semaine. Ensuite on est invité à pratiquer 45 minutes de méditation formelle (assise ou allongée) par jour et des exercices informels de pleine conscience.

Pour la première fois de ma vie, j’ai appris à rester assise pendant 2h, à apprivoiser ce mental qui me paraissait indomptable, à ne pas y arriver, puis à ressentir de la joie, à observer juste ce qui est, à tester mes limites et surtout à vivre la chose la plus simple du monde : être là, respirer, et c’est tout.

La méditation formelle n’est pas ce qui m’a apporté le plus au quotidien. Ce que j’utilise le plus ce sont les outils de la pleine conscience, c’est à dire, apprendre à vivre sa vie en se connectant par micro-moments au présent. J’ai appris à apprécier une gorgée de café, à sentir le vent sur mon visage, à marcher en ne faisant que marcher, à taper sur mon ordinateur en ressentant les touches de mon clavier, à manger, boire, dormir, et juste ÊTRE, en étant plus présente à moi-même.

Méditation
© Callum Shaw photographie

Depuis, j’ai l’impression que le temps passe moins vite, que les instants que je vis sont plus forts, plus « vrais ». J’ai moins la sensation de passer à côté de ma vie et des gens qui m’entourent. Avec le temps, on arrive à pratique la pleine conscience tout en étant avec d’autres. Par exemple en prenant un apéro avec des amis, on arrive à discuter et aussi à profiter pleinement du moment. On parvient à sentir chaque gorgée, à se remplir de chaque rire, à se couler dans l’instant avec délice, tout en étant en relation avec les autres. On fait ça incognito et c’est super amusant de le vivre sans que les autres s’en aperçoivent !

La pleine conscience je ne la mets pas à toutes les sauces, je ne m’y oblige pas. A force, elle fait juste partie de moi, elle est entrée dans ma vie. C’est comme une rencontre merveilleuse que je ne lâcherai plus jamais.

Aller plus loin

Si vous voulez en savoir plus sur la méditation, tournez-vous vers des lectures simples avec Christophe André, Fabrice Midal, Matthieu Ricard puis Jon Kabat-Zinn, Ilios Kotsou, Thich Nhat Hanh. Il y a un joli livre que j’aime beaucoup qui propose plein d’exercices de pleine conscience très simples. Il s’appelle « Le petit livre de la pleine conscience » d’Anna Black. Je vous encourage à pratiquer la méditation avec un enseignant. Être guidé est très important au départ, être en groupe aussi. Et si vous voulez aller plus loin, le cycle MBSR est vraiment merveilleux. Il suffit de se rendre sur le site de l’ADM (Association pour le Développement de la Mindfulness), toutes les formations sont répertoriées.

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